Questions/Réponses

En quoi consistent les « musées sentimentaux de Daniel Spoerri » ?

Où puis-je trouver des informations et des images sur ces « musées » de l’artiste Daniel Spoerri ? 

Daniel Spoerri en 1995
Daniel Spoerri, 1995. Par Pantalaskas [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons

D’après nos recherches, c’est le nom donné par Daniel Spoerri à plusieurs de ses expositions, voir la biographie donnée sur son site officiel (en allemand)

1977 :  Le Crocrodrome de Zig & Puce est présenté au centre Georges Pompidou, à Paris. Une installation de Jean Tinguely, Bernhard Luginbühl et Niki de Saint Phalle, à l’intérieur de laquelle Daniel Spoerri érige un “Musée sentimental”.

1979 :  Le Musée Sentimental de Cologne, Kölnischer Kunstverein, Cologne

1981 : Le Musée Sentimental de Prusse, Berlin-Museum, Berlin

1982/83 : Musée sentimental : „Salzburg Inkognito”

1989 : Le Musée Sentimental de Bâle, Gewerbemuseum, Basel

2003 : Musée sentimental du Giardino, Kunsthaus Grenchen (Schweiz)

Spoerri en a donné quelques explications :

« [Les] “musées sentimentaux” consacrés aux objets […] nous séduisent non par leur valeur historique ou leur qualité mais pour l’émotion que nous y investissons ou qui s’en dégage. Ce critère s’applique non seulement aux reliques mais aussi aux fétiches qui rayonnent de leur force magique comme des batteries chargées de guérir ou de nuire. »

(Extrait du site Averse.com qui ne fonctionne plus)


Les fonds spécialisés

Au Centre Pompidou

Nous avons interrogé le Fonds Documents et archives du centre de documentation du Musée national d’art moderne. Une recherche sur Spoerri dans l’espace de recherche vous donnera 19 résultats :

– 17 photographies issus du fonds Harry Shunk et et Shunk-Kender ;
– 1 dossier (composé de 2 boîtes) consacré à Daniel Spoerri, conservé à la bibliothèque Kandinsky et accessible sur demande.

Dans le catalogue de la Bibliothèque Kandinsky accessible en ligne, nous avons trouvé les références suivantes concernant le Musée sentimental :

Le Musée sentimental de Cologne : Kölnischer Kunstverein [18.3.-29.4.1979] : Entwurf zu einem Lexikon von Reliquien und Relikten aus zwei Jahrtausenden ″Köln Incognito″, nach einer Idee / von Daniel Spoerri
Köln : Könischer Kunstverein, 1979
Exposition. Cologne, Kölnischer Kunstverein. 1979
Auteur(s) : Spoerri, Daniel

Daniel Spoerri, le Musée Sentimental
Paris : [s.n.], 1977
Exposition. Paris, Centre Georges Pompidou. 1977

Petit lexique sentimental autour de Daniel Spoerri / annoté et publié par André Kamber ; en collaboration avec Hans Saner, Jean-Paul Ameline et…[et. al.]
[Paris] : [Musée national d’art moderne], 1990
Exposition conçue par le Musée des Beaux-Arts Solothurn (André Kamber) et le Musée national d’art moderne, Paris (Jean-Paul Ameline).
Bibliogr. p. 228-231. Biogr.
Auteur(s) : Kamber, André : éditeur scientifique, Saner, Hans : éditeur scientifique, Ameline, Jean-Paul : éditeur scientifique, Musée national d’art moderne, Paris : éditeur scientifique

Dans le SUDOC

Une recherche dans le SUDOC (catalogue collectif des bibliothèques universitaires de France) vous permettra d’identifier d’autres documents consacrés à Daniel Spoerri et au musée sentimental. En saisissant ces quatre termes, j’ai obtenu les références d’ouvrages déjà indiqués dans la précédente notice :

Et une référence qui n’était pas listée :

À la bibliothèque des Beaux-Arts

Le catalogue de la bibliothèque des Beaux-Arts est interrogeable depuis ce lien, sur www.ensba.fr.
Il propose 12 catalogues d’expositions consacrés à Spoerri. Les ressources de cette bibliothèque spécialisée peuvent également être très intéressantes.

Bibliographies d’articles :

Interrogation de la base Art and Architecture sources (Ensemble de bases de données et livres électroniques sur tous les secteurs de l’art, des beaux arts à l’art décoratif et commercial, l’architecture et design. Publics divers, artistes et designers, professeurs spécialistes, étudiants, chercheurs généralistes.)
Il y a 122 références concernant Spoerri mais nous n’avons pas trouvé de référence précise sur la notion de « musée sentimental » si ce n’est peut-être :

Le musée récu de Daniel Spoerri. (German)
14 articles special section, with 2 interviews
Du; January 1989, Issue 1, p8-95.

Bulletin signalétique des arts plastiques
L’interrogation du Bulletin Signalétique des Arts Plastiques (BSAD) fournit 25 références sur Spoerri dont nous copions une sélection ci-dessous (base bibliographique de la médiathèque de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts, qui recense des articles de périodiques d’art contemporain français et étrangers. Ce travail de dépouillement en réseau couvre les années 1985 à aujourd’hui.)

« Objets sentimentaux et autres de Daniel Spoerri », Lascault, Gilbert, Artstudio  19, hiver 1990, pp. 56-63 
Les différents aspects de l’oeuvre de Daniel Spoerri qui travaille sur les accumulations d’objets, les « tableaux-pièges », les « musées sentimentaux »… et utilise souvent le thème de nourriture.

« Spoerri’s Habitat » , Stein, Judith E., Art in America, 7 , juillet 2002, pp. 62-65 (en anglais)
L’article rappelle les débuts de Spoerri comme éditeur (Editions MAT), sa participation à des actions Fluxus, et la naissance de ce qu’il a appelé le Eat Art pour caractérisé son travail avec la nourriture. Des « tableaux-pièges » au « détrompe-l’œil », de l’utilisation d’objets trouvés aux performances, les deux expositions dont il est question ici, retracent l’ensemble de l’œuvre de l’artiste.

« Daniel Spoerri », Politi, Giancarlo, Flash Art International, 154 , octobre 1990, pp. 117-122 
Entretien, Langue anglaise

« Spoerri, pièges pour l’oeil », Bouisset, Maïten
Beaux Arts magazine, 77 , mars 1990, pp. 64-69
Évocation de l’œuvre de Daniel Spoerri à l’occasion de son exposition au Centre Pompidou de mars à mai 1990

« Daniel Spoerri, hommage aux situations trouvées », Hahn, Otto
Art Press, 145 , mars 1990, pp. 18-21
Six oeuvres regroupées en diverses catégories : tableaux-pièges, détrompe-l’oeil, pièges-à-mots, collections, ethno-syncrétismes…

« Daniel Spoerri ou l’éloge de la curiosité ». Interview par Bouisset, Maïten, Art Press, 197, décembre 1994, pp. 41-47 (français/anglais).
Spoerri raconte son arrivée à Paris dans les années 50, son itinéraire, de la danse à l’édition de multiples MAT puis à la participation au groupe des Nouveaux Réalistes, son intérêt pour la poésie concrète avant d’en venir à piéger les objets.

« Palettes d’artistes et tableaux pièges », Spoerri, Daniel, Cimaise, 205 , avril-mai 1990, pp. 145-148

Pour en savoir plus, dans la mesure où Daniel Spoerri est un artiste suisse, nous vous conseillons d’interroger SwissInfoDesk, un service de la Bibliothèque nationale qui dispose d’un corpus de connaissances sur la Suisse unique en son genre. 

Eurêkoi – Bibliothèque publique d’information

Publié le 26/04/2017 - CC BY-SA 3.0 FR

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