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Appartient au dossier : Cinéma du réel 2018

Tacita Dean, artiste de l’argentique

​Tacita Dean, artiste britannique, est au cœur d’une triple exposition à Londres en 2018, regroupant la National Portrait Gallery, la National Gallery et la Royal Academy of Arts. Cette artiste aux multiples récompenses (sixième Prix Benesse à la 51e Biennale de Venise en 2015, prix Hugo Boss au Musée Guggenheim de New York en 2006, Prix Kurt Schwitters en 2009…) sera également présente aux quarante ans du festival du Cinéma du réel pour la projection de son œuvre cinématographique et une rencontre avec Patricia Falguières, historienne et critique d’art.
Balises vous propose une sélection de ressources pour découvrir ce qui fait la singularité de Tacita Dean.

Tacita Dean, 2011
Tacita Dean, 2011, By Sabine Maierhofer [CC BY-SA 4.0], via Wikimedia Commons

Tacita Dean est une artiste plasticienne britannique née en 1965 et formée à la Slade School of Fine Art (Londres). Son œuvre est polymorphe, composée de photographies, films, installations, dessins, textes… Elle considère que ses œuvres filmographiques sont plus proches de la peinture que des films narratifs. Pour les réaliser, elle utilise la pellicule 16 mm ou 35 mm qu’elle travaille comme un matériau, la pliant à des exigences et des effets que le numérique ne pourrait admettre. L’annonce de la fin de la fabrication de ce support et des services qui lui sont liés l’a d’ailleurs poussée à prendre une position militante. Elle est à l’origine du manifeste “Save Celluloid, for Art’s Sake” publié dans The Guardian en 2006. Elle a également réalisé un film sur les derniers instants de l’usine Kodak de Chalon-sur-Saône, intitulé Kodak (2006).

L’obsolescence, l’action du temps, la disparition sont des sujets dont elle s’empare régulièrement. Elle filme notamment les paysages ou des lieux pour donner à voir leur fugacité et leur fragilité. En 2002, elle filme l’artiste italien Mario Merz, initialisant ainsi une série sur les artistes très âgés.

Tacita Dean se lance dans des projets sans en connaître forcément l’issue, confiante en l’inattendu. Le fil narratif dans ses films est discursif, soumis aux circonstances, à la rencontre d’autres temporalités, d’autres histoires et notamment celles issues de la vie privée de l’artiste.

Cette vidéo, réalisée par la Tate, montre Tacita Dean à l’œuvre.

(En anglais, mais  avec la possibilité d’activer les sous-titres en français via les paramètres de YouTube.) 

Publié le 23/03/2018 - CC BY-SA 3.0 FR

Sélection de références

Écrits choisis, 1992-2011

Écrits choisis, 1992-2011

Tacita Dean
École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, 2011

« Mes textes sont parallèles à mes autres œuvres, et de fait, je tiens à leur donner une sorte de légitimité : que l’on sache qu’il s’agit d’autre chose que de simples textes — d’une autre part de mon œuvre »

Les écrits de Tacita Dean sont des récits sur des thématiques que l’on retrouve dans son œuvre et qui mêlent vie personnelle et histoire publique. Elle-même considère ces textes comme une facette de sa démarche artistique.

À la Bpi, niveau 3, 70″20″ DEAN.T 1 

Les chercheurs d'or : films d'artistes, histoires de l'art

Clara Schulmann
les Presses du réel, 2014

Une histoire du film dans l’art contemporain, dans laquelle le travail de Tacita Dean prend une place importante aux côtés de celui d’autres artistes tels que Matthew Buckingham, Clemens von Wedemeyer, Mike Kelley, Gerard Byrne et Jeremy Deller et dans le sillage de Gordon Matta-Clark, James Benning et Chris Marker.

À la Bpi, niveau 3, 704-8 SCH

Lieu

Tacita Dean et Jeremy Millar
Thames & Hudson, collection Question d'art, 2005

« Un artiste peut évoquer un lieu, mais celui-ci n’existera, dans l’esprit du spectateur, que sous forme d’un autre lieu. Je crois qu’il faut s’être rendu physiquement dans un lieu pour le connaître véritablement ; ensuite, il n’y aura que vous pour le connaître de cette façon. C’est pour cette raison que le lieu est si personnel et intangible, tout en étant de l’ordre de l’universel ».

La collection Question d’art propose à deux auteurs, ici Tacita Dean et Jeremy Millar, d’explorer une thématique en sélectionnant des artistes comme pour une exposition. Le lecteur avance, salle par salle, dans la réflexion des auteurs sur le concept du « lieu » dans l’art contemporain et découvre la démarche d’artistes sur le sujet. Le lieu est un des sujets de prédilection de Tacita Dean.

À la Bpi, niveau 3, 704.90 QUE

Tacita Dean : exposition, Paris, 7 mai-22 juin 2003, organisée par le MAMARC (Musée d'art moderne de la Ville de Paris. Animation, recherche, confrontation) ; Exposition. Paris, Musée d'art moderne de la Ville de Paris-. 2003

Tacita Dean : Exposition. Musée d'art moderne de la Ville de Paris

Musée d'art moderne de la Ville de Paris
Paris Musées, 2003

L’exposition organisée par le MAMARC (Musée d’art moderne de la Ville de Paris) en 2003  est retracée en 7 volumes : Écrits choisis, Textes, Œuvres et filmographie, 1991-2003, Boots, W. G. Sebald, The Russian ending, 12.10.02 – 21.12.02. Sous chaque titre, un aspect différent de l’exposition est traité, en textes et images.

À la Bpi, niveau 3, 70″20″ DEAN.T 2

Tacita Dean : film : [a book about film and the importance of analogue in the digital age]

Tacita Dean : film [a book about film and the importance of analogue in the digital age]

Tacita Dean
Tate Publishing, 2011

En anglais.
Cet ouvrage est consacré à l’importance du film analogique dans le travail des artistes, un combat mené par Tacita Dean. Le livre débute par une analyse de l’œuvre de l’artiste par Nicholas Cullinan. Le texte de Tacita Dean est suivi de nombreuses contributions d’artistes qui soutiennent son action pour la défense du film analogique à l’ère du digitale.

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Tacita Dean : film works

Tacita Dean : film works. Exposition. Miami Art Central

Briony Fer, Rina Carvajal, Tacita Dean
Charta ; MACaMAM, 2007

En anglais.
Catalogue de l’exposition de 2007 au Miami Art Central. Plus qu’un catalogue d’exposition, cet ouvrage rassemble des films clés, des années 1990 à nos jours, et des textes de Tacita Dean qui présentent une autre facette de son œuvre. Briony Fer, historienne d’art, et Rina Carvajal, conservatrice en chef de Miami Art Central, les commentent.

A la Bpi, niveau 3, 70″20″ DEAN.T 2

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