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Trésors de sable et de feu

L’exposition Trésors de sable et de feu, verre et cristal des Arts décoratifs (XIVe-XXIe siècle), du 9 avril au 15 novembre 2015, donne un excellent prétexte pour admirer une sélection de 600 pièces environ parmi les quelques 4000 objets en verre appartenant à la collection du Musée des Arts décoratifs. Ces pièces de collections ont diverses origines : l’Europe, l’Orient et l’Amérique.

Affiche de l'exposition "Trésors de sable et de feu"
Affiche de l’exposition « Trésors de sable et de feu » : Graphisme : Bernard Lagacé, Photos : Laurent Sully Jaulmes et Jean Tholance. (avec l’aimable autorisation du Musée des Arts décoratifs)

L’exposition présente de façon chronologique l’histoire et la technique de l’art de la verrerie de la Renaissance à nos jours. Les mots « sable » et « feu » renvoient aux deux éléments essentiels à la fabrication du verre. La rétrospective met également en évidence l’excellence de la production des maîtres verriers français et étrangers : Gallé, Daum, Lalique, Tiffany, Saint-Louis, etc.  La présence de la création des trente dernières années, un des points forts de la collection, permet de confronter les démarches anciennes ou plus actuelles dans le design, l’art et l’artisanat de création.
Les personnes qui ne peuvent pas visiter l’exposition peuvent consulter son catalogue virtuel.

Voici un bref survol de l’histoire de la verrerie :

Depuis la nuit des temps, le verre captive toujours l’homme, séduit d’abord par son opacité puis plus tard par sa transparence. Sa qualité première est de pouvoir être modelé et de pouvoir prendre diverses formes.

Entre 100 000 et 3 000 ans avant J.C., le verre est utilisé comme outil usuel dans la vie domestique et comme arme coupante pour la chasse. A cette période, le verre est opaque, de couleur verte ou bleue.
Grâce à la présence des fours vers 1 500 ans avant J.C., le verre devient translucide ; il imite parfois à la perfection les pierres précieuses, ce qui explique sa présence dans la parure et la joaillerie pendant l’Antiquité.

Les premières productions artisanales sont réalisées au Moyen-Orient et en Égypte vers le 3e millénaire avant J.C. La production se développe durant l’Empire romain et sur tout le bassin méditerranéen. L’utilisation du verre décline en Occident lors de la rupture des échanges avec l’Orient, qui  fournissait  les sables nécessaires à sa fabrication. C’est à partir de la Renaissance que le verre va reprendre son dynamisme. C’est dans le domaine des arts de la table que ce matériau en apparence fragile prend tout son éclat. Verres, carafes, coupes, vases vont prendre des formes variées, se teinter, se graver, s’incruster d’or, d’argent et d’émaux.
Au 17e siècle, les allemands mettent au point des verres à la chaux de potasse plus fins, plus faciles à graver et plus durables. C’est le verre de Bohême.
En Angleterre vers 1676,  Georges Ravenscrotf, chimiste anglais, découvre qu’une inclusion de plomb dans le verre donne naissance à du cristal. Au 18e siècle, la France va redécouvrir cette méthode et la perfectionner dans les cristalleries Saint-Louis en Moselle. Ce procédé est encore utilisé de nos jours. Sa qualité, sa beauté élèvent le cristal français au rang de l’art et le rendent célèbre universellement. À l’heure actuelle, de nouveaux produits en verre naissent et font évoluer constamment le design de la verrerie.

La Bpi dispose d’une sélection d’ouvrages  qui se rapportent au thème du verre et du cristal. Ils sont situés au troisième niveau, à la cote 747. Pour des informations plus pointues, nous vous invitons à consulter la bibliothèque du Centre du verre, un des  centres de documentation du Musée des Arts décoratifs, localisée au 111 rue de Rivoli, 75001 Paris.

Publié le 08/06/2015

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