Appartient au dossier : Premier pas au piano

Consonances (une note, une seule ?) et touches blanches

Votre pédale sustain est bien enfoncée ? Bien. Maintenant, toujours sur les noires (encore ? – oui, pour l’instant ce sera plus facile), choisissez une note dans les graves. Par exemple do#, la première du groupe de 2 touches noires.

Puis cherchez son homologue plus aigu ; puis le suivant, et posez ainsi des jalons réguliers sur le clavier en faisant résonner cette même note (do#) à différentes “hauteurs”.

Ces 7 notes (ces 7 do#) portent bien le même nom, mais rendent des sons bien différents. Ce ne sont pas les mêmes sons, et pourtant ils semblent qu’ils ont un rapport. Lequel ? Un rapport de consonance – les anciens diraient peut-être une certaine “harmonie”. Tous ces do# “sonnent bien ensemble”.

L’intervalle (« l’accord ») que vous entendez, particulièrement consonant, est appelé octave (Pourquoi “octave” ? Nous le verrons tout à l’heure)

(Vous pouvez vous exercer à monter et descendre sur plusieurs notes rendues par les touches “noires” , à des hauteurs différentes, en variant la force, la vitesse etc.)

Faites maintenant le même exercice en partant d’une touche blanche, par exemple sur celle (appelée do) qui se trouve juste avant chaque groupe de 2 touches noires.

Avez-vous l’oreille harmonique ?
Pendant que vous jouez ces intervalles d’octave, fermez les yeux et demandez à quelqu’un de jouer une autre note, plutôt dans les aigus, qui ne soit pas un
do. Si vous l’entendez, vous avez l’oreille “harmonique” (tout le monde n’a pas cette oreille, certaines personnes l’ont plus rythmique, d’autres sont plus sensibles au timbre, etc.)

Après les octaves, pures, consonantes, mais pour ainsi dire sans avenir ni passé (sauf dans certaines œuvres minimalistes), vous allez maintenant faire sonner un autre intervalle très utilisé, l’intervalle de quinte.

Pour ce faire, cherchez le do central, médium (« do du milieu », « do 4 » ou « do clef ») qui sépare schématiquement le clavier en deux.

Placez-y le pouce de la main droite, et posez sans les enfoncer les quatre autres doigts de la main sur chacune des touches qui s’offrent à vous. Jouez maintenant successivement le pouce (1) et le cinquième doigt, l’auriculaire (5).

Do-Sol, voilà votre quinte.

“Quinte”, parce que cet intervalle entre une fondamentale et sa quinte comprend cinq marches, cinq touches blanches, cinq degrés (pour un “octave”, combien en comptez-vous ? Huit = ocho, otto, octo…)


Comme l’octave, la quinte est certes consonante, mais riche de bien plus de possibilités. Sorte de lac dont les eaux n’attendent que d’être mises en mouvement, du bourdon religieux aux power chords du rock brut, la quinte est une sorte de “scène primitive” dans laquelle tout peut avoir lieu.

Jouez maintenant ces deux notes do et sol ensemble. La pédale sustain toujours enfoncée, laissez vibrer l’accord, et faites le même exercice que précédemment : essayez de reproduire cet accord Do-Sol à différents endroits du clavier, vers les aigus comme vers les graves.

Dans cette position :
pouce (1) = do
index (2) = ré
majeur (3) = mi
annulaire (4) = fa
auriculaire (5) = sol

Faites de même avec la main gauche, en inversant : au lieu de jouer la note la plus grave (la “fondamentale” do) avec le pouce, jouez ce do avec l’auriculaire (5), tandis que le pouce (1) jouera un sol.

Cinquième étape : Une quinte, une scène ? Des “personnages” (mélodies), majeur/mineur… et autres

Publié le 24/11/2021 - CC BY-SA 4.0