Le désherbage à la Bpi aujourd’hui

Comme toutes les bibliothèques, la Bpi doit se séparer régulièrement de livres de sa collection. Il s’agit de faire de la place à de nouveaux documents. On appelle cette opération le “désherbage”. Ainsi, depuis sa création, la Bpi, qui ne possède pas de réserves, a désherbé des dizaines de milliers d’ouvrages, présentant ainsi une collection toujours d’actualité.

© Sergio Grazia

Pour sélectionner les documents qui vont être désherbés, les bibliothécaires s’appuient sur divers éléments comme l’état matériel du document, sa pertinence par rapport à l’état des connaissances du domaine qu’il traite, la présence ou non de documents traitant du même sujet… De la même façon, pour acquérir de nouveaux documents, les bibliothécaires croisent plusieurs critères. Ces savoir-faire s’inscrivent dans un cadre propre à la Bpi et ses missions : la charte documentaire de l’établissement, consultable par tous­·tes.

Parmi les critères à prendre en compte pour constituer une collection, la place dont dispose la bibliothèque est une contrainte déterminante. Or, si la bibliothèque dispose aujourd’hui de 10 400 m² pour déployer ses collections, elle va intégrer pendant les travaux du Centre Pompidou un nouvel espace. Le déménagement temporaire de la Bpi sur ce nouveau site nécessite donc aujourd’hui d’intensifier le désherbage jusqu’à son départ du Centre Pompidou, au mois de mars 2025, de façon à déménager 80 % de la collection.

Pour choisir les documents qui vont être déménagés, les équipes de la Bpi se mobilisent. Il s’agit donc :

  • d’emmener des collections cohérentes et pertinentes pour le public, toujours d’actualité et donc prêtes pour le départ ;
  • au contraire, de retirer des ouvrages qui ne sont plus d’actualité, qui ne sont pas pertinents, qui sont redondants, trop spécialisés, moins consultés, dont l’état physique laisse à désirer, etc.

Est-il prévu de stocker les documents retirés des collections ?

La Bpi n’est pas une bibliothèque de conservation ; elle a pour mission d’offrir à ses lecteurs des collections d’actualité, régulièrement renouvelées. Les documents actuellement retirés sont ceux qui répondent le moins aux besoins courants des lecteur·rice·s ; on peut anticiper le fait qu’ils y répondront moins encore dans 5 ans, du fait de l’obsolescence de leur contenu.

Où vont les livres désherbés ?

La Bpi a des partenariats avec des institutions et associations qui récupèrent gratuitement une partie de ces documents désherbés : établissements pénitentiaires, hôpitaux, associations. Les livres donnés sont toujours en bon état et correspondent aux souhaits de ces partenaires.

La Bpi s’est récemment associée à Recyclivre, une entreprise engagée dans une démarche sociale et écologique qui veille à donner une seconde vie aux livres récupérés et reverse une partie des bénéfices de la vente à des associations. Le partage des savoirs continue donc au-delà des murs de la Bpi, auprès de publics renouvelés et variés.

Et si je ne trouve plus un livre que j’ai consulté et dont j’ai encore besoin ?

Si jamais vous cherchez un ouvrage particulier qui n’est plus dans nos rayonnages, les bibliothécaires pourront vous aider à le localiser dans d’autres bibliothèques. Nous avons la chance d’être sur un territoire doté de nombreux lieux de ressources documentaires qui possèdent des collections complémentaires à celles de la Bpi. La Bpi s’inscrit sur cette carte documentaire et propose des collections complémentaires à celles des bibliothèques académiques et spécialisées.

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Publié le 13/11/2023 - CC BY-SA 4.0