10 ressources numériques sur l’histoire du fascisme italien et l’extrême droite en Europe

Notre sélection numérique sur l’histoire du fascisme italien et l’extrême droite en Europe.

Salle du Conseil des ministres italien, Palais Chigi

A la suite de la crise gouvernementale d’août 2022, les élections législatives italienne du 25 septembre 2022 ont abouti à la victoire de la coalition de centre droit composée de divers partis de droite et d’extrême droite dont Fratelli d’Italia (qui a obtenu la majorité des voix), Forza Italia et La Lega. Ainsi, Giorgia Meloni, cheffe de file du parti Fratelli d’Italia est nommée présidente du Conseil des ministres le 22 octobre.
Bien que le terme de “postfascisme” attaché à Fratelli d’Italia ne soit pas utilisé par tous les analystes et médias, les racines de ce parti nous amènent à nous intéresser à l’histoire du fascisme de la période mussolinienne à nos jours.
Par ailleurs, cette victoire de l’extrême droite en Italie fait écho à la victoire d’un autre parti d’extrême-droite : Les Démocrates de Suède, qui remportent en septembre 2022  la seconde position des élections législatives. La Bpi vous propose dans ce cadre  10 ressources numériques sur l’histoire du fascisme en Italie et plus généralement sur les mouvements d’extrême droite en Europe.

Pour consulter ces ressources dans leur intégralité, pensez à consulter notre mode d’emploi  .

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Comment le « non au fascisme » est devenu inaudible en Italie

Article engagé sur la montée de l’extrême droite en Italie.
Retrouvez le dossier consacré aux « Élections italiennes” sur Mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/international/dossier/elections-italiennes-apres-draghi-l-extreme-droite

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La République : une Italie plus unie ou plus désunie ?

Article sur l’histoire de l’identité italienne de la Seconde guerre mondiale à nos jours, entre union et désunion.

Histoire politique de l’Italie depuis 1945

Article complet en provenance de l’Encyclopédie Universalise sur l’histoire politique de l’Italie de 1945 à nos jours.

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Entre fascisme et République : gouverner l’Italie

Dossier de plusieurs articles sur les rapports entre l’idéologie fasciste et la République italienne depuis 1945.

L’Italie fasciste

Suite aux bouleversements de la Grande Guerre, la jeune démocratie libérale italienne ne parvient pas à résoudre une série de crises qui créent les conditions de l’accession au pouvoir du mouvement fasciste, constitué au lendemain du conflit. Son chef, Benito Mussolini, parvient, à partir de 1925, à établir une dictature à vocation totalitaire. Le fascisme italien, loin d’être un simple régime autoritaire, souhaite mettre en place un modèle totalitaire au travers d’une nouvelle conception de l’État et d’un encadrement de plus en plus étroit de la société. Au-delà des objectifs intérieurs, le pouvoir fasciste a également l’ambition de faire de l’Italie une grande puissance, destinée à imprimer sa marque sur les relations internationales, un véritable programme impérial. Alliée de l’Allemagne nazie dans le second conflit mondial, l’Italie fasciste s’écroule face à une guerre qui dépasse ses capacités. La chute du régime, en juillet 1943, ouvre, pour l’Italie, sa période la plus sombre depuis l’Unité mais crée, également, les conditions de l’instauration de la démocratie. L’ouvrage souhaite présenter aux lecteurs une synthèse sur le Ventennio fascista qui prenne en compte les travaux les plus récents sur l’histoire de l’Italie au cours de cette période.

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Le fascisme : historiographie et enjeux mémoriels

Qu’est-ce que le fascisme ? Et à quoi tient la fortune de ce mot depuis son apparition dans l’Italie de 1919 ? Pour répondre à ces questions, cet ouvrage fait le point sur les interprétations et débats historiographiques relatifs au fascisme, qui font partie intégrante de sa construction comme objet historique. Le flou conceptuel ainsi que les usages polémiques qui ont longtemps entouré ce terme ont favorisé des lectures multiples du phénomène, les unes forgeant des conceptions extensives (certaines à des fins de délégitimation politique), les autres s’efforçant au contraire de limiter son usage à quelques mouvements et régimes politiques de l’Europe des années 1919-1945. Depuis les années 1960, en rupture avec les interprétations « classiques » du fascisme, les relectures et révisions historiennes ont permis de redonner au phénomène toute son autonomie politique et culturelle et aux fascismes nationaux toute leur singularité.

Fascisme, nazisme et régimes autoritaires en Europe – 1918-1945

« La téléologie a posteriori est une tentation tenace en histoire, dont les praticiens se montrent souvent soucieux de trouver un sens à ce qui, sans un ferme schéma de lecture, n’apparaît que sous le jour informe du chaos. Lire l’histoire de l’Europe au XXe siècle comme le progressif, mais inéluctable, avènement d’une démocratie triomphante conduit à considérer la période 1918-1945 comme une malheureuse parenthèse, une hésitation convulsive, un cahot monstrueux, avant que ne se ressaisisse l’Esprit du monde, du moins celui du continent. Un tel récit est, pour la période qui nous occupe, triplement contestable. »
Se fondant sur les plus récents acquis de l’historiographie, Johann Chapoutot décrypte ici les raisons pour lesquelles les régimes autoritaires et totalitaires ont occupé l’espace politique européen (Allemagne, Italie, France, Autriche, Espagne, Portugal) entre 1919 et 1945.

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Journal d’un jeune fasciste

En s’inspirant du journal écrit par un jeune « fasciste sans histoires », Mario Piazzesi, entre 1919 et 1922, le film raconte la naissance et la montée inexorable du fascisme en Italie. Comme la plupart des jeunes Italiens de cette époque, Mario veut changer la société et choisit la lutte armée en devenant membre d’un escadron (squadra). Le film montre comment le fascisme s’ancre peu à peu dans la vie quotidienne ; il s’achève par la Marche sur Rome et par la prise de pouvoir de Mussolini en 1922. Devant le manque de discipline de ses troupes interventionnistes, Mussolini, en 1925, annonce le début de la répression.

Les tentatives de banalisation de l’extrême droite en Europe

Cette analyse des évolutions contemporaines de l’extrême droite scrute les précédents historiques et les divers ressorts de son développement, tels que l’utilisation des techniques du discours et du marketing ou l’existence de causes sociales objectives.

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L’Union européenne à l’épreuve des nationalismes

Du Brexit aux élections européennes de 2019, en passant par la qualification de Marine Le Pen pour le second tour de l’élection présidentielle de 2017, les partis nationalistes-identitaires ont le vent en poupe dans toute l’Union européenne. V. Orbán, M. Salvini ou M. Le Pen sont les dirigeants de ces partis qui, ensemble, pourraient menacer l’édifice européen.
Ces partis siègent au sein de différents groupes au Parlement européen. S’ils s’accordent sur l’immigration, d’autres sujets constituent de véritables lignes de fractures. Anaïs Voy-Gillis, analysant leurs stratégies, questionne le mythe d’une grande coalition nationaliste-identitaire et prouve que ces partis défendent, avant tout, des visions nationales.
Leur progression électorale s’explique par plusieurs facteurs, notamment l’idée de trois crises (économique, migratoire, représentativité) ayant montré les fragilités de l’édifice européen. Au-delà des discours, ces partis ont réussi à construire une représentation du monde excluante, mais cohérente, répondant aux questionnements d’une partie de la population.

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Publié le 26/10/2022 - CC BY-SA 4.0