Les algues : notre sélection de ressources

Sur la plage, il n’est pas rare d’apercevoir des algues. Certaines, malmenées par les flots, viennent s’échouer sur le rivage. D’autres, bien vivantes, suivent le rythme des marées cramponnées aux nombreuses cavités de l’estran rocheux qui favorisent le développement de la biodiversité : petits animaux marins, coquillages et algues. En réalité, les algues sont partout : dans l’eau douce et l’eau salée, sur terre, dans l’air et la glace, mais c’est dans l’océan que les plus grands spécimens se développent. Ainsi, le kelp (varech) se déploie sur plusieurs dizaines de mètres.

L’étude des algues s’appelle la phycologie ou l’algologie. Leur classification botanique (la taxonomie) s’avère complexe et est aujourd’hui bouleversée par leur étude à l’échelle de la molécule : leur morphologie et leur couleur ne disent pas tout !

Le terme « algues » rassemble des organismes très variés : les micro-algues (une ou plusieurs cellules) et les macro-algues. Composé de micro-algues, le phytoplancton sert d’alimentation aux minuscules petits animaux-poissons (krill) de l’océan qui à leur tour sont tant appréciés par nos amies les baleines.

Les algues sont très douées. Leurs pigments captent la luminosité des rayons du soleil qui est alors convertie en énergie chimique : c’est la photosynthèse. Grâce à la photosynthèse, elles produisent de l’oxygène et absorbent du dioxyde de carbone.

Les macro-algues, qui apprécient la lumière et vivent plutôt en surface, prolifèrent rapidement et produisent de la matière organique qui sert à de nombreux organismes marins : nourriture, espaces de vie et de cachette. Ces végétaux participent au fonctionnement et à l’équilibre de la vie aquatique de plus en plus altéré par le réchauffement climatique, des tempêtes destructrices, la hausse des températures de l’eau. Une attention toute particulière doit être accordée aux algues qui jouent ici un rôle de sentinelle et de pare-feu face aux attaques climatiques. Leur disparition ou leur appauvrissement auraient des conséquences dramatiques.

Les algues sont indispensables. Elles offrent de nombreuses possibilités – certaines déjà en application, d’autres encore à l’étude : alimentation humaine et animale, production pharmaceutique, bio-emballage, traitement des eaux usées, assainissement de l’air…

Dans les années à venir, la culture des algues à grande échelle – sans pour autant porter atteinte aux environnements aquatiques – pourrait être une solution pour nourrir des milliards d’êtres humains… Très présentes dans la cuisine japonaise, les algues retiennent l’attention des grands chefs et des gastronomes. Savoir cueillir des algues pour ensuite les consommer demeure un privilège ; de plus en plus, le grand public s’intéresse aux algues pour leurs qualités gustatives et nutritives.

Parfois, les algues font les gros titres de l’actualité. La laitue de mer ou « algue verte » qui envahit régulièrement le littoral, agite la Bretagne depuis quelques décennies. Ce phénomène nommé eutrophisation s’explique par l’accumulation de nitrates (phosphore et azote contenus dans des écoulements agricoles et industriels). Des baies larges et peu profondes, des marées faibles, des températures élevées favorisent l’apparition des algues en grande quantité dont la putréfaction dégage des gaz mortels pour les animaux et les hommes.

L’étude des algues se poursuit car leurs potentiels sont immenses.

 Notre sélection se présente en 4 parties :

• L’univers des algues : l’océan, l’eau douce
• Identifier et étudier les algues
• Valoriser les algues
• Les algues vertes : un désastre écologique, une question politique

Retrouvez la valorisation en Sciences, au niveau 2 de la Bpi, du 10 janvier au 4 mars, ou bien consultez la bibliographie complète en ligne !