Les arts divinatoires : une mode chez les jeunes ?
Notre sélection de ressources

Du 29 décembre 2021 au 4 février 2022, la Bibliothèque publique d’information vous propose une sélection de ressources ainsi qu’une bibliographie afin de redécouvrir les arts divinatoires si prisés en temps de crise.

usager consultant un ouvrage dans la bibliothèque
© Julien Masson / Bpi

Selon une enquête réalisée par l’Ifop avec la Fondation Jean-Jaurès1, publiée en décembre 2020, quatre Français sur dix disent croire en l’astrologie. Chez les 18-24 ans, ils sont près de 70% à croire aux « parasciences ». Et ce phénomène n’est pas seulement répandu, il est également en hausse continue depuis au moins une vingtaine d’années. Pourtant, ce type de croyances ne date pas d’hier. Depuis au moins l’Antiquité, certains cherchent à prédire l’avenir collectif ou individuel de multiples façons : astrologie, oracle, tarot, runes, marc de café ou encore entrailles d’animaux sacrifiés.

L’astrologie a été développée par les Chaldéens de Babylone (aujourd’hui le sud de l’Irak), vers 3000 avant notre ère. Très tôt, l’Eglise a condamné l’astrologie mais, à la Renaissance, les scientifiques notamment l’ont adoptée. L’un des astrologues les plus célèbres fut Nostradamus, au XVIe siècle. Pour ses adeptes, ses écrits cryptiques auraient prédit bon nombre d’événements, de la Révolution française aux attentats du 11 septembre contre le World Trade Center.
Alors qu’aujourd’hui, certains, en occident, considèrent l’astrologie comme une croyance irrationnelle, une superstition comme tous les arts divinatoires, elle est toujours perçue en Inde ou en Chine comme une vraie science et nombre de familles ont leur astrologue personnel.
Mais dans tous les cas, qu’il s’agisse d’une croyance “clignotante” – comme dirait Edgar Morin – ou d’une “vraie” science, partout dans le monde, devant l’incertitude de la vie, l’individu a recours aux arts divinatoires pour éliminer le sentiment angoissant du hasard. C’est sans doute la raison pour laquelle les métiers ou les carrières à risque, qui ont besoin d’un éclairage sur l’avenir, sollicitent beaucoup les astrologues: chefs d’entreprise, hommes politiques, acteurs de cinéma et écrivains. De cette façon, la prédiction donne confiance comme les talismans, les gris-gris, etc. Tout cela est d’autant plus prégnant en temps de crise. L’année 2021 a été exceptionnelle pour le secteur de l’ésotérisme.

Pourquoi un nouvel engouement pour l’astrologie et les arts divinatoires en général ?

Car ils s’inscrivent dans le cours même de la modernité, car ils répondent aux aspirations les plus profondes de l’individu moderne: la quête d’identité et la quête de sens. Ces sujets ne font plus peur et attirent une foule de nouveaux lecteurs en quête de repères dans un monde frappé depuis un an et demi par la pandémie.
De plus, l’astrologie notamment, reconnaît à l’individu sa propre singularité au sein de l’Univers, ce qui est conforme à l’individualisme moderne. En somme, les superstitions sont un moyen de faire face à ses peurs. Elles attribuent à la magie ou au hasard le pouvoir d’influencer sur les événements, et cherchent à les contrer, comme en jetant du sel par terre ou en touchant du bois. Irrationnelles, elles ont des origines culturelles et historiques.
Un ésotérisme 2.0

Aujourd’hui, les réseaux sociaux contribuent à ce renouveau et au rajeunissement des adeptes des arts divinatoires avec la multiplication d’astro-influenceurs, des millions de #astrology, #tarot ou encore des comptes spécialisés.

Retrouvez jusqu’au 4 février 2022 à l’entrée du niveau 2 une sélection d’ouvrages et de ressources qui vous permettra d’appréhender les arts divinatoires sous l’angle historique d’une part et sous l’angle pratique d’autre part, en commençant par l’astrologie puis les autres arts divinatoires. Vous pouvez également consulter en ligne ou télécharger une bibliographie réalisée par nos bibliothécaires.

Publié le 28/12/2021 - CC BY-SA 4.0