Journée internationale de lutte contre les LGBT-phobies
Notre sélection de ressources

À l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, le 17 mai 2023, la Bpi vous propose une sélection de ressources pour faire un état des lieux des LGBT-phobies dans la société française.

© Bpi

On parlait jusqu’alors uniquement d’homophobie, puis des précisions ayant été apportées par rapport au genre – une personne pouvant ne pas se sentir représentée par l’un des deux genres attribués à la naissance : homme ou femme, les « phobies » sont finalement devenues plurielles.

L’homophobie, la transphobie, la biphobie et, en général, les LGBT-phobies sont des attitudes hostiles envers les personnes en raison de leur identité sexuelle (ou de leur genre) et/ou de leur orientation sexuelle. Du grec ancien « φόβος » (prononciation : phóbos), « peur » en français, on entend ici par « phobie » la peur comme rejet de l’altérité. Mais de quoi parle-t-on, exactement, quand on parle d’homophobie, de transphobie, de biphobie et de LGBT-phobie ? Que se cache-t-il derrière ces mots ? Quelle perception de soi ? Et quelles angoisses se cachent derrière ces haines ?

Dans le mot composé homophobie, la première partie vient du grec « ὁμός (homos) » qui veut dire « pareil, égal » et la deuxième, comme déjà expliqué ci-dessus, de « φόβος » (phóbos), « peur ». Quand on parle d’homophobie, on entend le rejet des homosexuel·le·s, c’est-à-dire, des personnes aimant une personne du même sexe (du bas latin « sexus »), englobant donc ainsi et les lesbiennes et les gays. Le terme « homosexuel », qui est souvent utilisé pour indiquer uniquement les hommes qui aiment les hommes, comprend en effet les deux catégories.

La transphobie, c’est le rejet des personnes transsexuelles ou transgenres. Pour comprendre ce dernier terme, il faut évoquer le concept introduit par Julia Serano en 2007 de cisgenre. Quand on évoque le cisgenre, on parle d’une « personne dont l’identité de genre est en concordance avec son sexe déclaré à l’état civil ». Or, une personne transgenre est une personne dont l’identité n’est pas en concordance avec celle qui avait été déclarée à
l’état civil. Une personne transsexuelle est une personne qui a « modifié son corps par la prise d’hormones ou à l’aide de la chirurgie » en passant ainsi d’un sexe à l’autre.

La biphobie est le refus envers les personnes bisexuelles, à savoir, les personnes qui ont une attirance autant pour les hommes et les femmes sans distinction.

La LGBT-phobie concerne le rejet de toute personne ne rentrant pas dans le schéma binaire hommes/femmes et ayant des orientations sexuelles différentes et variées. Dans l’acronyme LGBT, les deux premières lettres, L et G signifient respectivement « lesbiennes » et « gays ». « Lesbiennes » indique l’attirance sexuelle des femmes pour des femmes, car le mot est tiré de la poétesse Sappho qui habita au VIIe siècle avant J.-C. sur l’île de Lesbos et « gays » indique les hommes aimant les hommes. L’utilisation du mot « gay » est attestée en anglais au XIIe
siècle, mais son étymologie demeure incertaine. La lettre B de LGBT indique ensuite les bisexuel·le·s et la lettre T les transgenres.

L’acronyme a été enrichi d’autres lettres et donc de plusieurs identités et orientation. Par simplicité, on ajoute un plus : LGBT+. Ce symbole « + » renvoie à d’autres aspects sexués (liés au sexe) ou sexuels (liés à l’orientation sexuelle) :
– les « queers » ne s’identifient pas dans le spectre binaire homme/femme,
– les intersexes sont nées avec des attributs sexuels mixtes,
– les personnes asexuelles n’ont aucun désir sexuel,
– les pansexuelles aiment tout individu au-delà de la représentation sexuelle binaire homme/femme.
De plus, dans le « + », on regroupe les personnes ayant d’autres caractéristiques physiques ou sexuelles comme les androgynes qui ont des caractéristiques physiques communes et aux hommes et aux femmes.

Les discriminations, les agressions sexuelles, les violences psychologiques et physique provoquent une vraie souffrance ou des séquelles à plus court ou à long terme, et nous proposons des sites pour aider les victimes de discriminations et d’agressions.

Histoire et acteurs de la journée du 17 mai

La première journée thématique consacrée à la lutte contre l’homophobie, IDAHO – International Day Against Homophobia (puis IDAHOTB – International Day Against Homophobia, Transphobia et Biphobia) fut organisée au Québec, le 4 juin 2003 et, en France, grâce à Louis-Georges Tin, le 17 mai 2005, exactement quinze ans après la suppression de l’homosexualité de la liste des maladies mentales par l’OMS – Organisation mondiale de la santé.

Le Comité IDAHO France est chargé de promouvoir les actions programmées le 17 mai à l’occasion de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie.

La Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH), qui est sous l’autorité du Premier ministre depuis novembre 2014, a pour mission de donner une nouvelle impulsion à l’action publique en matière de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT.

Plan de la bibliographie :

  1. État des lieux
  2. Discriminations, harcèlements et agressions sexuelles
  3. Homophobie/LGBT-phobie
  4. Mobilisations
  5. Témoignages
  6. Vie amoureuse et familiale
  7. Organismes et associations

Découvrez la sélection de nos bibliothécaires au niveau 2, près de la cafétéria, ou bien consultez-la en ligne !

Publié le 17/05/2023 - CC BY-SA 4.0