Massacre de la Saint Barthélemy : notre sélection de ressources

Du 24 août au 4 octobre 2022, la Bpi vous propose une sélection de ressources ainsi qu’une bibliographie concernant le massacre de la Saint Barthélemy qui a eu lieu il y a 450 ans.

Photo Julien Masson / Bpi

Le massacre de la Saint Barthélemy s’inscrit dans le cadre des guerres de religion en France qui opposent catholiques et protestants de 1562 à 1598.

Faits d’épisodes successifs, elles font alterner des périodes de très fortes tensions et des périodes d’accalmie : on dénombre ainsi 8 épisodes de guerre de religion entre ces deux dates. Les protestants ne représentent que 10% de la population mais ils ont conquis les grandes familles qui adhèrent aux idéaux de la réforme.

Avec la paix de Saint Germain en Laye, en août 1570, c’est la fin de la 3e guerre de religion. Des concessions pour la liberté de culte sont accordées aux protestants, bien que la situation reste fragile. C’est dans cette perspective d’apaisement que la sœur du roi, Marguerite de Valois (la reine Margot), catholique et Henri de Bourbon (le futur Henri IV), protestant, se marient à Paris le 18 août 1572.

Mais le 22 août, une tentative d’assassinat a lieu contre Gaspard de Coligny, chef militaire des protestants. Les esprits s’échauffent parmi les chefs protestants, présents en nombre pour le mariage d’Henri de Bourbon. En effet, les Guise, représentants d’une des grandes familles nobles, et fervents catholiques, sont soupçonnés.
Le roi de France Charles IX et ses conseillers, qui craignent une dégradation de la situation et des représailles, décident de faire assassiner les principaux chefs protestants. Ce qui devait se « cantonner » aux meurtres de quelques-uns se termine en massacre de masse. On estime à 3 000 morts le nombre de victimes sur Paris, à 10 000 en tout sur l’ensemble de la France.

Comment en est-on arrivé là?

Comme l’ont montré les récents travaux de l’historien Jérémie Foa, la Saint Barthélemy n’est pas le fait d’une foule parisienne haineuse, qui, prise d’une folie meurtrière, aurait fait dégénérer la situation. Les années précédant la Saint Barthélemy, les protestants ont été persécutés, arrêtés, humiliés. L’historien a montré que la moitié des arrestations des protestants était le fait de seulement trois hommes (Thomas Croizier, Nicolas Pezou et Claude Chenet). Ce sont donc une poignée de catholiques zélés et non pas le peuple parisien qui a massacré massivement.

Leur appartenance à la milice (corps constitué de citoyens armés qui assurent la sécurité dans les rues et qui ont été élus) leur a permis de récolter des informations en amont sur les croyances religieuses de chacun et chacune.
De même, on ne peut imputer au roi et à sa mère Catherine de Médicis, une quelconque préméditation. Les années antérieures à la Saint Barthélemy, ils ont œuvré pour la paix, pour l’apaisement entre les partisans des deux religions. Le roi a d’ailleurs tenté d’endiguer la fureur en interdisant tout acte de vindicte, dès le 24 août. Sans beaucoup de succès, la tuerie se prolongera sur plusieurs jours.

Vous souhaitez en savoir plus sur ce fait historique ? Nos bibliothécaires vous proposent jusqu’au 4 octobre 2022 une sélection de ressources à consulter au niveau 2, près du bureau Histoire-Géographie.

Vous pouvez également consulter en ligne ou télécharger en PDF une bibliographie comprenant des références d’ouvrages et des liens vers des ressources numériques :

Publié le 30/08/2022 - CC BY-SA 4.0