Hommage à Richard Rogers (1933-2021)

En hommage à Richard Rogers, décédé le 18 décembre 2021, la Bpi vous propose au niveau 2 de la bibliothèque jusqu’au 25 janvier 2022 des ressources documentaires sur l’architecte ainsi que sur le Centre Pompidou, dont il a été le co-auteur avec son épouse Su Rogers, Renzo Piano, Gianfranco Franchini et le génial ingénieur Peter Rice avec qui il continuera sa collaboration. Pionner du courant de l’architecture high-tech, il a aussi été un architecte engagé dans une esthétique industrielle respectueuse des idéaux sociaux et humanistes.

Photo © Julien Masson / Bpi

Richard Rogers, co-auteur du Centre Pompidou est mort le 18 décembre 2021 à Londres. Moins connu en France que son acolyte Renzo Piano, il est resté le représentant d’un type d’architecture appelé high-tech, dont le Centre Pompidou fait figure de bâtiment pionnier.

Le Centre Pompidou me fait penser à un grand instrument de concert, un piano par exemple, sur lequel on joue sans cesse, et qu’il faut par conséquent ré-accorder très souvent, pour qu’il donne toujours la note juste, celle qui correspond aux aspirations du public, qui le fait vibrer

Richard Rogers

Richard Rogers reste l’incarnation de la culture high-tech depuis le Centre Pompidou. Cette culture constructive est la marque de fabrique de l’architecte, qui lui vaut une inimitié tenace de la part du prince Charles, défenseur des styles historiques. Il a été créé Baron Rogers of Riverside en 1996 et siège à la Chambre des lords. Deux ans après Beaubourg, il entame le chantier de la Lloyd’s à Londres alors que l’équipe était au bord de la faillite. L’édifice reprend les principes du Centre Pompidou avec les éléments fonctionnels situés en façade. Il y réaffirme sa foi en une esthétique industrielle respectueuse des idéaux sociaux et humanistes (le salaire le plus élevé de l’agence ne peut dépasser plus de six fois le salaire le plus bas, refus de construire des projets militaires…).

En 2007, il reçoit la plus haute distinction en architecture : le Pritzker Price. La même année, pour les 30 ans du Centre, une exposition au Centre Pompidou lui est consacrée et décline ses grands principes illustrés par ses œuvres : les espaces publics (Centre Pompidou 1971-1977), la lisibilité ( Lloyd’s of London 1978-1986), la transparence (Channel 4 television 1990-1994), la légèreté (Dôme du Millenium) , les nouveaux systèmes de construction (Terminal 4 de l’aéroport de Barajas 1997-2005), l’environnement (Palais du Justice de Bordeaux 1992-1998), l’urbain (Plan d’aménagement du quartier Lu Jia Zui 1992-94). Il participe entre 2008 et 2009 à la consultation du Grand Paris.
Depuis avril 2007, la structure a pour nom Rogers Stirk Harbour + Partners. Richard Rogers souhaite donner plus de visibilité à ses partenaires : “Je ne suis pas favorable à la propriété de l’instrument de travail. je n’aime pas l’idée que l’on ait à investir comme partenaire ou comme directeur. C’et pourquoi notre société appartient à une fondation.”

Retrouvez de nombreux ouvrages et documents sur le travail de Richard Rogers et sur le Centre Pompidou à l’entrée du niveau 2 jusqu’au 25 janvier 2022. Vous pouvez également consulter en ligne ou télécharger une bibliographie réalisée par les bibliothécaires du service Arts & Littérature.

Publié le 22/12/2021 - CC BY-SA 4.0