Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie : notre sélection de ressources

À l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie du 17 mai, la Bpi vous propose une sélection de ressources ainsi qu’une bibliographie, autour des conditions de la communauté LGBTQIA+ dans la société française.

Suite à la publication récente d’un ouvrage transphobe qui a fait un tollé dans les médias, et la montée des mouvements LGBT-phobes, cette Journée contre l’homophobie, transphobie et biphobie est d’autant plus importante. Alors que l’on se questionne de plus en plus sur les questions d’identité de genre, les « phobies » deviennent plurielles.

De quoi est-il question quand nous entendons parler d’homophobie, de transphobie, de biphobie et de LGBT-phobie ? Que se cache-t-il derrière ces mots ? Et quelles angoisses se cachent derrière ces haines ?

Les LGBT-phobies concernent le rejet de toutes les personnes qui ne rentrent pas dans le schéma traditionnellement binaire homme/femme et qui ont des orientations sexuelles différentes et variées. L’acronyme LGBT s’est, au fil des années, enrichi d’autres lettres, représentatives d’autres identités ou orientations sexuelles. Devenu LGBTQIA+, cet acronyme permet à ces minorités d’être visibles, avec le « + » qui renvoie à d’autres aspects sexués (liés au sexe) ou sexuels (liés à l’orientation sexuelle) et aussi aux personnes ayant d’autres caractéristiques physiques ou sexuelles, comme les androgynes qui ont des caractéristiques physiques communes aux hommes et aux femmes. Il existe également :

– les « queers », qui ne s’identifient pas dans le spectre binaire homme/femme,
– les intersexes, personnes nées avec des attributs sexuels mixtes,
– les personnes asexuelles, qui n’ont aucun désir sexuel,
– les personnes pansexuelles, qui aiment tout individu au-delà de la représentation sexuelle binaire homme/femme.

Les discriminations, agressions sexuelles, violences psychologiques et physiques provoquent une vraie souffrance ou des séquelles à court ou à long terme, et cette bibliographie recense également des sites pour aider les victimes de discriminations et d’agressions.

Découvrez aussi comment différents ouvrages explorent l’établissement de la communauté dans une société en constante évolution et quelles sont ses réponses face à l’homophobie/LGBT-phobie. Notamment avec Archives des mouvements LGBT+ : une histoire des luttes de 1890 à nos jours, d’Antoine Idier. Ce dernier retrace 130 ans de luttes pour faire reconnaître les droits des minorités sexuelles, ce à partir d’une quinzaine de fonds d’archives publics et privés qui reflètent la pluralité des mouvements et des points de vue.

Cette sélection aborde également les différents mouvements militants que la communauté a menés, et ce à travers de nombreux témoignages, comme dans Laurent McCutcheon et la révolution gaie et lesbienne du Québec, de Denis-Martin Chabot. L’auteur y retrace le parcours de Laurent McCutcheon, qui a œuvré à la reconnaissance et au respect des droits des gays et des lesbiennes. Grâce à son engagement, l’Assemblée nationale québécoise a adopté une loi reconnaissant le mariage de personnes de même sexe. Il a également permis au Québec de devenir la première juridiction au monde à se doter d’une politique de lutte contre l’homophobie et la transphobie, et enfin il est à l’origine de la journée internationale de la lutte contre ce type de discrimination.

L’évolution de la communauté dans le cadre amoureux et familial est aussi exploré, ainsi qu’un détail des organismes et associations existants, avec par exemple, S’il suffisait qu’on s’aime, de Daphné Guillot et Julie Guillot, qui évoque le début de leur relation en juin 2013, et leur désir de fonder une famille dans un contexte sociopolitique qui interroge sur la question de la PMA pour toutes.

Pour mieux comprendre les enjeux de ces mouvements et luttes vers la reconnaissance et l’affirmation de toute une communauté, ces ressources s’inscrivent dans des contextes sociopolitiques, historiques et font toujours et encore face à la multiplicité des « phobies».

Retrouvez nos ouvrages à proximité de la cafétéria (niveau 2 de la Bpi) ou consultez la bibliographie complète en ligne.