Mexica, une histoire de la civilisation aztèque
Notre sélection de ressources

À l’occasion de l’exposition proposée par le Musée du Quai Branly, Mexica, des dons et des dieux au Templo Mayor, la Bpi propose une sélection de ressources, accompagnée d’une bibliographie, sur la civilisation mexica.

© Bpi

L’Empire « mexica », longtemps dénommé à tort « aztèque » (terme inventé par les européens au 19ème siècle, aujourd’hui contesté par les historiens) est mis à l’honneur par le Musée du Quai Branly dans une exposition d’envergure.

Dominant avec éclat depuis leur capitale Tenochtitlán une grande partie du Mexique actuel jusqu’à l’arrivée funeste des conquérants espagnols, menés par Hernán Cortès, en 1519, le peuple mexica est l’héritier des anciennes civilisations de Méso-Amérique. Avant lui et durant plus de deux millénaires, de resplendissantes cités-Etats s’étaient succédées, alternant expansionnisme territorial et déclin politique. La civilisation mexica est l’apogée de ces sociétés sophistiquées, dont la richesse artistique n’a d’égal que la complexité de pensées religieuses et symboliques puissantes.

À leur arrivée, les Conquistadors s’étonnent d’ailleurs de la splendeur des architectures ou de l’étendue de l’influence territoriale, linguistique et politique des mexicas sur l’Amérique centrale. Mexico – Tenochtitlán rassemble près de 200 000 habitants : c’est alors l’une des plus grandes villes du monde. Dotés d’un Etat centralisé prospère grâce à un efficace système de perception de l’impôt, ils ont bâti des cités gigantesques. Ils écrivent des livres (codex) à caractère pictographique, et disposent de connaissances astronomiques et mathématiques approfondies. Ils cultivent des plantes jusque-là inconnues des européens : le maïs, la tomate, l’avocat ou le cacao. Le raffinement de leurs arts et de leurs techniques sont attestés par de nombreux vestiges : pyramides, statues de divinités, objets de culte, céramiques, calendriers solaires en pierre, objets en obsidienne et en jade, masques incrustés. Leurs manuscrits, à travers lesquels nous percevons leur mémoire collective et historique, révèlent des rites, des fêtes, des idées et une cosmogonie puissantes.

Ces raffinements intellectuels et artistiques cohabitent avec une violence prégnante, inhérente aux sociétés guerrières à visée impériale. Cortès a longuement évoqué dans ses écrits des rituels sanglants et des pratiques belliqueuses, mais les témoignages laissés par les Conquistadors comprennent certainement une part de propagande coloniale, destinée à déshumaniser les peuples conquis pour en justifier la destruction. Le sacrifice humain, au cœur des cérémonies rituelles et du calendrier religieux, est cependant une réalité du monde mexica que l’on ne peut éclipser.

Notre sélection propose des ressources pour appréhender la complexité de cette société méso-américaine : retrouvez-là à proximité du bureau Histoire (niv.2) jusqu’au 2 septembre ou bien consultez notre bibliographie en ligne !

Publié le 02/07/2024 - CC BY-SA 4.0