Pirates : de la légende à la réalité
Notre sélection de ressources

Du 7 février au 21 mars 2023, la Bpi vous invite à explorer une sélection de documents et de ressources sur les Pirates. Notre sélection basée notamment sur les dernières découvertes des Historiens, vous permettra enfin de démêler le vrai du faux autour du mythe du pirate !

Photo Julien Masson / Bpi

La piraterie est un phénomène qui existe depuis toujours et qui perdure. De l’époque romaine à nos jours, l’histoire porte les marques de ces hommes et ces femmes qui ont défrayé la chronique et tellement marqué nos imaginaires.

Pour bien appréhender la réalité de la vie pirate et son contexte, distinguons le statut de corsaire et le statut de pirate.

Le Corsaire porte la guerre sur mer au nom du roi ou de la reine qu’il représente et agit dans la légalité d’un ordre de mission. Il ne s’en prend qu’à des ennemis désignés, dans un champ d’action défini. Il a un contrat avec la couronne sur son pourcentage dans la prise du butin. Il est financé en partie ou partiellement par la nation qui l’emploie et pratique la guerre de course c’est à-dire une guerre légale et officielle sur toutes les mers du globe. Les corsaires voient leur nombre croître fortement suite au traité de Tordesillas en 1494, qui entérine le partage du monde entre l’Espagne et le Portugal. Toutes les richesses venues d’Amérique du Sud et des Indes sont accaparées par ces deux nations. Envieuses, la France et l’Angleterre ne tardent pas à réagir et envoient leurs corsaires attaquer les navires espagnols et portugais pour briser cette hégémonie commerciale. Ainsi, des corsaires comme Francis Drake (1540-1596) arrivent à amasser des fortunes colossales au nom de la reine Elisabeth 1ère (1533-1603). En France, la ville de Saint-Malo incarne cette glorieuse période corsaire avec René Duguay-Trouin (1673-1736) et Robert Surcouf (1773-1827), natifs de la cité bretonne.

Le Pirate, lui, jaloux de sa liberté, n’agit que pour son propre compte. Il est devenu pirate par nécessité, c’est-à-dire fuir la misère, parfois par goût de l’aventure. Avec cet espoir de s’enrichir rapidement, et ensuite mener une vie plus paisible. La misère, la fortune ou la mort…Telle pourrait être la devise des pirates. Même si le goût de la liberté est l’apanage du pirate, il y a des règles strictes à bord des bateaux. Sur les navires, il y a une promiscuité étouffante, le besoin de suivre un code pirate est nécessaire pour maintenir un vivre ensemble correct. Les pirates se partagent le butin égalitairement à la seule exception du capitaine qui obtient une part plus importante. Entre la violence des combats et les maladies contractées à bord des navires, la vie de pirate n’excède pas deux, trois ans. Les butins étaient rarement des pièces d’or, mais plutôt des tissus précieux, de la porcelaine, des épices.

L’âge d’or de la piraterie se situe aux XVIIe et XVIIIe siècles. C’est dans les Caraïbes et dans l’océan Indien que les pirates commettent leurs exactions en attaquant des navires marchands. Leurs repaires les plus célèbres s’appellent les îles de la Tortue et de Sainte-Marie, les ports Petit Goave et Port Royal.

Parmi les pirates les plus renommés, on peut citer Barbe-Noire (1680-1718), Henry Morgan (1635-1688), Jack Rackham (1682-1720). Il y a eu aussi des fameuses femmes pirates telles qu’Ann Bonny (1697-1721), Mary Read (1690-1721). Seules subsistent six épaves de bateaux pirates en tout dans le monde. Même si les sources sont minces et que la période « faste » de la piraterie n’a duré que quelques décennies, les histoires de pirates continuent à inspirer et à faire rêver…

Publié le 08/02/2023 - CC BY-SA 4.0